Sontpriés de descendre et de faire l'aumône De leur chagrin mis en pilule et en sommeil De toutes les couleurs Du bleu dans les discours Et dans les super ciels qu'on voit du fond des
La soprano guyanaise Marie-Laure Garnier a été sacrée mercredi soir révélation lyrique de l'année aux Victoires de la musique classique. Une Victoire d'honneur a été donnée symboliquement à deux étudiants du Conservatoire supérieur de musique de Lyon. Cette 28e édition des Victoires de la musique classique n'a pas été comme les autres. D'abord parce qu'elle se déroulait - à huis clos - en pleine crise sanitaire et en période d'arrêt net de la scène musicale. Ensuite et surtout parce qu'elle a attribué des récompenses marquantes. A commencer par la Révélation lyrique de l'année vote conjoint des professionnels et du public attribuée à la soprano guyanaise Marie-Laure Garnier, une première pour une artiste lyrique issue des territoires ultramarins. Une autre est la Victoire d'honneur décernée à deux étudiants du Conservatoire de Lyon. Hiératique, émouvante car très habitée, la soprano Marie-Laure Garnier a porté de sa belle voix dense les notes d'un air de Tannhäuser de Wagner avant de découvrir sa récompense qu'elle a dédiée "à tous les chanteurs en herbe d'Outre-mer". Agée de 30 ans, elle avait remporté en 2019 la première édition du concours Voix des Outre-mer qui vise à donner plus de visibilité à ces régions en manque de conservatoires mais pas de talents. Découverte aux Révélations de l'Adami 2014, la soprano a remporté depuis plusieurs récompenses prestigieuses."Venant de Guyane à 14 ans, je ne m'imaginais pas être là ce soir. Je suis heureuse et honorée", a-t-elle déclaré, appelant à combler le manque d'"institutions qui permettent de former des jeunes au chant lyrique" dans les territoires d'outre-mer. Marie-Laure Garnier a également exprimé le souhait que "le mot diversité" ne soit pas seulement "une discussion", mais une réalité pour les chanteurs français, quelque soit leur couleur de peau. Hasard de la programmation, un vent de diversité est également venu aussitôt après, de la cheffe d'orchestre Glass Marcano découverte à l'automne dernier lors du concours de cheffes d’orchestres La Maestra. Issue du programme d'enseignement El Sistema - celui-là mpême qui a formé le célèbre chef Gustavo Dudamel -, la Vénézuelienne a dirigé d'un geste assuré et avec une énergie communicative le finale de la Symphonie n°4 de Tchaïkovski. Présentée cette année par Stéphane Bern et par la musicienne et animatrice de radio Marina Chiche, cette cérémonie, "moment de communion si attendu par vous, public et par les artistes", a également fait la part belle à la jeunesse et à la transmission. Premier prix attribué de la soirée, la Victoire d'honneur n'a pas été remise comme à l'accoutumée à un artiste international, mais à deux étudiants du Conservatoire de Lyon, où s'est tenue la cérémonie. Un geste symbolique pour signifier le soutien aux musiciens et à la profession qui subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire. Le moment choisi était d'autant plus émouvant qu'un groupe de huit musiciens du Conservatoire venait de rendre hommage à une grande figure du violon, Ivry Gitlis, disparu il y a deux mois. Côté révélation soliste instrumental, c'est le percussionniste Aurélien Gignoux, 23 ans, qui a été sacré, poursuivant ainsi la voie ouverte par une autre musicienne spécialiste du marimba, Adélaïde Ferrière Révélation en 2017. "Que cette Victoire aide à repartir vers les concerts", a espéré Gignoux. Dans la catégorie compositeur, a été récompensée la Franco-Américaine Betsy Jolas pour son quatuor à cordes Topeng. Aujourd'hui âgée de 94 ans, figure de la musique contemporaine, Betsy Jolas a construit avec une grande indépendance sa carrière et son oeuvre, inscrite dans la modernité tout en étant ouverte à l'émotion. C'est la deuxième année consécutive, après Camille Pépin en 2020, qu'une compositrice a été récompensée. De celle-ci, l'Orchestre national de Lyon a fait écouter des extraits de la dernière oeuvre, La source d'Yggdrasil. La soprano française Julie Fuchs, 36 ans, est quant à elle sacrée artiste lyrique de l'année. Sa voix de miel lui avait valu d'être distinguée comme une des révélations de ces dernières années, en 2012 et 2014. Retenue à Naples pour la préparation de son rôle dans Le Turc en Italie de Rossini au Teatro San Carlo, la brillante et pétillante chanteuse avignonnaise a, dans un message vidéo, partagé sa Victoire avec tous les professionnels de la musique qui méritent un trophée dans la situation actuelle. Autre habitué des Victoires, à ses côtés, le pianiste Alexandre Tharaud, 52 ans, a été distingué dans la catégorie artiste soliste instrumental de l'année. Il avait été révélé au public avec l'enregistrement les Suites de clavecin de Rameau, en 2001. Mercredi 24 février, il a déclaré dédier sa récompense "aux musiciens qui vont très mal". A mi-parcours de la cérémonie, deux représentantes du monde de la culture ont pris la parole pour demander à l'Etat "des gestes forts" pour les intermittents, afin de les aider à traverser cette crise. La catégorie enregistrement a été remportée par le Quatuor Ebène, considéré comme le quatuor français le plus connu au monde les violonistes Pierre Colombet et Gabriel Le Magadure, l'altiste Marie Chilemme et le violoncelliste Raphaël Merlin pour leur album Beethoven, Around the world, publié par Erato. "Ça fait du bien d'écouter de la musique en live !", s'était exclamé Stéphane Bern au début de la soirée. La cérémonie des Victoires a été l'occasion de beaux moments musicaux. Du bel canto avec le baryton star Ludovic Tézier dans un air de Rigoletto et le ténor américain Michael Spyres dans un air du Barbier de Séville. De la comédie musicale avec la jeune Marie Oppert présence scénique remarquable dans I got the rythm de Gershwin et surtout la très réjouissante Lea Desandre dans My fair Lady. Du baroque enfin avec Jordi Savall, venu célébrer les trente ans de Tous les matins du monde et Leonardo Garcia Alarcon et La Cappella Mediterranea, venus présenter des musiques du Nouveau Monde.
Lepetit dernier de la Fondation Orange, baptisé « Couleurs, bleu, jaune, rouge dans l’art » va d’ailleurs vous en faire voir de toutes les couleurs ! Plus de 150 000 participants Faites La Marseillaise est un chant militaire sanguinaire et violent, créé dans un contexte très particulier et au départ exempt de tout racisme. Mais l'histoire récente du 20ème siècle avec son cortège de crimes de masse nous oblige à éclairer notre hymne avec d'autres mots. Génération après génération nous répétons les mêmes allégories sanglantes. Les mots sont des mantras disent les sages Indiens, ce sont eux qui nous forment. Il est grand temps de trouver d'autres images, d'autres mots, pour nourrir notre inconscient collectif. La lutte sera longue et difficile car une grande majorité de gens aime passionnément ce "sang impur qui abreuve les sillons". Un site propose un nouveau regard sur cette question "une autre Marseillaise pour la France". Cette "autre Marseillaise" devient Républicaine, humaniste mais sans tomber dans le pacifisme béa, et reste toujours vigilante vis à vis de la tyrannie. Tous les Français d'hier et d'aujourd'hui s'y reconnaitront quelle que soit la couleur de leur peau. Aidez-nous à la faire connaître. Merci. appeleznous : 0489357292. langue : par type de fleurs roses rouges roses lys orchidÉes plantes deuil toutes les fleurs deuil bouquets et gerbes deuil coussins de fleurs deuil compositions de deuil traditionnelles assemblages de plantes vertes et fleuries fleurs pour la
Jean-Pierre Page est une figure du syndicalisme CGT dont il a longtemp été l’un des responsables des relations internationales. Il a accepté de répondre à Initiative Communiste. Un entretien réalisé le 15 avril 2022, dont les principaux extraits sont publiés au coté de ceux des 4 entretiens réalisés pour le numéro 239 du mensuel Initiative Communiste réalisé spécialement pour le 1er mai 2022, avec Samuel Meegens secrétaire à la communication de l’UD CGT 59, Olivier Mateu secrétaire général de l’UD CGT 13, Bérenger Cernon secrétaire de la CGT rail Entretien avec Olivier Mateu, secrétaire de l’UD CGT 13 on va y arriver, nous sommes les plus nombreux et nous avons raison ! » [ 1erMai ] Entretien avec Samuel Meegens, secrétaire à la communication de l’UD CGT 59. Initiative Communiste Peux tu rappeler en quelque mots ton parcours de syndicaliste CGT Jean-Pierre Page Je suis un militant syndical qui a exercé des responsabilités nationales au sein de la CGT. J’étais cadre à Air France quand je suis devenu secrétaire général de l’Union départementale CGT du Val-de-Marne et membre de la Commission exécutive confédérale de la CGT, puis responsable du département international de la Confédération. Pendant cette période, j’ai aussi exercé des responsabilités politiques nationales au PCF. J’ai beaucoup voyagé et je me suis exprimé dans plusieurs livres sur la crise du syndicalisme et sur le nouvel ordre mondial. Initiative Communiste Face aux attaques du gouvernement et aux annonces antisociales lourdes de plusieurs présidentiables » retraites, statuts, fin d’une Education nationale », RSA, etc., à commencer par Macron, juges-tu la réponse des syndicats en général et de la confédé CGT en particulier à la hauteur ? Pourquoi cette difficulté à mobiliser des millions de salariés alors que 80 % d’entre eux vivent de lourds problèmes de pouvoir d’achat ? Jean-Pierre Page Ton constat est juste ! La crise épidémique puis maintenant la crise ukrainienne sont des révélateurs impitoyables ! Tout à la fois de l’ampleur de la crise capitaliste et du système de domination impérialiste, comme de l’incapacité des confédérations syndicales à faire face à cette situation inédite et aux changements considérables que cela entraîne. Le syndicalisme est devenu muet et inaudible, distant des besoins des travailleurs. C’est vrai pour la CGT ! Quel que soit le sujet, cela se vérifie dans ses analyses, ses orientations et dans son impuissance à organiser la riposte des travailleurs sur la durée. On mesure ici, ce qu’entraîne l’abandon de positions de classe. Les syndicats sont comme KO debout, paralysés et dépassés par l’ampleur des événements. On les voit ainsi plus préoccupés par la recomposition du syndicalisme français dans un sens euro-compatible plutôt que par la défense du pouvoir d’achat des salaires et des pensions. Il est évident que l’on paye là des années de démission dans le combat social, de dépolitisation, d’institutionnalisation et de bureaucratisation du syndicalisme, de renoncement idéologique. Cela a conduit aux échecs et aux défaites qui affectent la crédibilité du syndicalisme lui-même, sa place dans la société. Il est donc urgent d’en tirer toutes les conséquences. Plus qu’à des problèmes d’individus et à leurs capacités ou incapacités à diriger collectivement la CGT, ce recul tient avant tout au contenu des orientations qui ont été prises depuis plus d’une vingtaine d’années. Soyons donc lucide sur la réalité et sur l’état des lieux. Si l’on veut véritablement changer l’ordre des choses, il faut d’abord faire un bilan, celui-ci reste à faire ! Il faut ensuite opérer une rupture avec ce qui a prévalu et qui à l’évidence ne marche pas. L’urgence, c’est de faire partager cette démarche concrètement, dans les actes pour convaincre qu’il existe une réponse à travers la réaffirmation des principes du syndicalisme de lutte de classes qui associe étroitement le combat pour les revendications, la paix et celui pour un monde débarrassé du capitalisme, c’est-à-dire le socialisme. Cela exige d’encourager les syndiqués à prendre la parole, à se réapproprier leur syndicat par des initiatives indépendamment des consignes et des notes de service venant d’en haut et assumer leurs responsabilités ! Les réponses à donner tiennent au contenu du programme, il doit être clairement anticapitaliste, à la stratégie, aux principes de vie d’une organisation démocratique, unitaire et indépendante comme la CGT qui se revendique historiquement d’un syndicalisme de classe. Ne rien faire, attendre, c’est-à-dire persévérer dans l’immobilisme dans lequel la CGT se trouve actuellement ne pourra qu’entraîner de nouveaux déboires pour celle-ci et donc des préjudices pour les travailleurs. Tôt ou tard, la collaboration de classes se paye au prix fort. Le monde change vite, il faut en tirer les leçons en renonçant à une vision qui au fond est celle du Capital. Il faut prendre en compte la dimension des changements qui affectent le monde, ce qui dans le rapport des forces émerge et ce qui est en déclin. Cela est possible, la CGT représente une force sociale faite d’intelligence collective, de dévouement, une histoire, une expérience unique. Il faut s’appuyer résolument sur ces acquis avec cet esprit offensif dont les militants de la CGT sont capables quand ils sont convaincus de la justesse d’une orientation. La fatalité n’existe pas tout est une affaire de volonté politique. Initiative Communiste Comment selon toi une confédé CGT agissant sur des bases de classe s’exprimerait-elle sur l’Ukraine ? Comment ferait-elle le lien entre défense de la paix mondiale et défense de la classe ouvrière ici ? Jean-Pierre Page Ce sont toujours les travailleurs et les peuples qui payent le prix des guerres et des conflits, cela est vrai partout et de tout temps. Ils ont donc un intérêt de classe à défendre la paix et à agir ensemble pour leurs revendications immédiates comme contre le surarmement, pour la dissolution des alliances militaires comme l’OTAN et au fond contre le capitalisme qui est la cause principale de cette conflictualité grave et permanente dans les relations internationales. Au fond, ce que signifie la crise en Ukraine, c’est le maintien ou non du système hégémonique qui a dominé le monde jusqu’à présent, une dictature libérale qui a fait son temps. L’unilatéralisme des Etats-Unis que Bruxelles défend bec-et-ongles, le recours aux sanctions, cette nouvelle croyance religieuse que l’on applique à la Russie, à la Chine, à Cuba depuis plus de 60 ans et à près d’une centaine de pays dans le monde s’est accru dix fois ces vingt dernières années. En quoi ont-elles amélioré la vie des gens et solutionné quelques problèmes que ce soit ? Cette fuite en avant va au contraire aggraver la situation qui est celle de l’économie mondiale, le surendettement, l’inflation, la récession, les inégalités, la pauvreté de masse, la crise alimentaire qui peut entraîner des famines à fortiori après cette crise sanitaire qui n’est pas achevée ? Quant aux oligarques, quelle que soit la couleur de leurs passeports, qu’ils soient ukrainiens, russes, français ou nord-américains, ils sont et seront protégés par le capitalisme lui-même car ils en sont la manifestation. En fait, les sanctions et les contres sanctions sont illégales, elles violent la Charte des Nations-Unies, elles sont incompatibles avec les aspirations souveraines des peuples, leurs besoins, les défis auxquels toute l’humanité sans exception doit faire face. Ce besoin de coopération sans sanctions et sans conditionnalités politiques unilatérales finira par s’imposer. On le voit déjà à travers le choix de la dédolarisation et l’action de nombreux états qui cherchent à se libérer de la tutelle étouffante de Washington et des institutions comme le FMI et la Banque Mondiale en mettant en place de nouveaux instruments d’échanges et de partenariat. La CGT est l’héritière d’une longue tradition de luttes pour la paix et la solidarité de classe des travailleurs. Elle est celle de Monatte, Monmousseau, Frachon contre la 1ère guerre mondiale impérialiste et les compromissions en faveur de l’union sacrée. Par la suite, contre les guerres coloniales, par la résistance antifasciste, la solidarité antiimpérialiste avec les pays socialistes comme avec les mouvements de libération nationale, c’est ce qui prolongea et forgea les convictions, les engagements internationalistes, les valeurs de la CGT. Au risque de se compromettre, les syndicats doivent continuer à soutenir ces principes y compris au nom des militants qui se sont sacrifiés pour les défendre ! Or, quand l’on prend connaissance des récentes déclarations du département international de la CGT au sujet du conflit en Ukraine, on ne peut être que choqué par l’ampleur des reniements et des complicités. Ainsi, la CGT va jusqu’à revendiquer plus d’aide militaire au gouvernement de Kiev, plus de sanctions économiques et financières à l’égard de la Russie et y compris un changement de régime à Moscou. Si je complète en révélant l’établissement de relations avec un pseudo-syndicat ukrainien dont le principal dirigeant est associé au groupe nazi AZOV, on ne peut être qu’indigné par la dérive et l’alignement de la direction de la CGT. En fait, elle fait le choix d’un copié-collé des positions réactionnaires et russophobes défendues par les Etats-Unis, l’Union Européenne et par leurs relais médiatiques et syndicaux comme la CES, la CSI, l’AFL-CIO. C’est consternant, même si cela n’est pas totalement une surprise. Pour ma part, j’ai toujours défendu l’idée que dans sa folie meurtrière, le capitalisme pouvait provoquer une troisième guerre mondiale. Aujourd’hui les pertes en vies humaines, les destructions, la hausse des prix de l’énergie, la facture alimentaire, celle pour soutenir le réarmement et les profits déjà vertigineux du complexe militaro-industriel ce sont les travailleurs et leurs familles quel que soit leur pays d’origine qui vont l’assumer, la CGT n’en dit aucun mot. Cela est inacceptable au moment même où la régression sociale se manifeste dans tous les domaines et où l’on assiste à une fascisation, une intolérance, une discrimination, un recul de l’esprit critique particulièrement inquiétant. Plutôt que de jouer aux va-t-en-guerre la CGT devrait être solidaire des travailleurs italiens et grecs avec leurs syndicats USB et PAME, tous deux affiliés à la FSM qui refusent de charger du matériel militaire pour l’Ukraine et qui dénoncent la vassalisation de l’UE à Washington, le doublement des budgets militaires dans leurs pays respectifs au détriment des revendications sociales et qui s’opposent à ces provocations qui conduisent à la perquisition des locaux syndicaux par l’armée italienne comme on vient de le voir à Rome au siège de l’USB. De tout temps les engagements pour la souveraineté, l’indépendance, la paix, le désarmement ont été inséparables de celui pour les salaires, les conditions de travail, les libertés. Dans ce contexte, il n’est pas sans signification que des organisations ont sauvé l’honneur de la CGT. Cela a été le cas des délégués du congrès CGT des industries chimiques qui le 31 décembre étaient à Gènes solidaires aux côtés de leurs camarades italiens pour s’opposer aux livraisons d’armes à l’Ukraine et qui le même jour avec un grand nombre de Fédérations et d’Unions départementales parmi les plus significatives étaient également dans la rue en France pour la défense des salaires, des pensions, la défense des services publics et bien sûr la paix. Initiative Communiste La CGT et la FSU font silence sur l’imminence du saut fédéral européen » bascule de l’UE à ce qu’O. Scholz appelle l’ Etat fédéral européen » et sur ce qu’il comporterait fin des Etats-nations européens et, s’agissant de notre pays, casse finale du produire en France et des acquis de 45. Cette omertà sur le contenu de classe de la construction » européenne ne freine-t-il pas gravement les conditions d’une contre-attaque sociale efficace? Jean-Pierre Page Les institutions européennes, les gouvernements de l’UE sans exceptions, le patronat disposent de relais sur lesquels ils peuvent savoir compter et qu’ils financent dans ce but, c’est le cas de ce rouage qu’est la Confédération Européenne des Syndicats CES et des confédérations qui y sont affiliées dont la CGT. C’est ce qu’avait démontré le dernier congrès de la CES en 2019, cela a été confirmé depuis. Alors que la nature même de l’Union européenne consiste précisément à déposséder chaque peuple du droit de décider de son avenir, et notamment à empêcher toute avancée sociale ou démocratique, la CGT dans un document de Congrès avait formulé un étrange vœu pieux l’Europe doit être identifiée comme protectrice et pas comme une menace pour les travailleurs ». Pour qui est habitué à la littérature de Bruxelles, cette phrase reprend mot pour mot les éléments de langage ressassés par la Commission européenne. Les termes ont leur importance, dans ce cas, ils mènent à l’impasse et à l’alignement sur la pensée dominante. Ainsi, ce même document affirme que, la CGT, avec d’autres au sein de la CES, porte un socle social harmonisant les droits … ». Or, le socle social » est une invention spécifiquement bruxelloise, et l’ harmonisation » est le concept caractéristique de l’intégration européenne. Des concepts qui ont peu à voir avec la CGT, le syndicalisme, les luttes des salariés pour arracher des conquêtes sociales, mais à tout à voir avec le nivellement par le bas. Dans ces conditions et fort logiquement la CES se prononce pour accélérer l’intégration régionale et fait de la défense de l’euro un impératif. Ce choix signifie austérité pour les peuples et cadeaux pour les riches, les entreprises comme on l’a vu avec les milliards déversés au cours des deux dernières années et qui ont contribué à entretenir la spéculation financière au détriment des salaires, de l’emploi et du produire français. Plutôt que de confronter cette orientation les syndicats dont la CGT en rabat par des propositions conciliantes dans l’espoir de trouver des compromis pour des négociations en faveur du Pacte vert européen » un partenariat exempt de toutes mobilisations des travailleurs. Certains rêvent d’arriver à une forme d’union sacrée à la carte sur l’environnement, l’économie et sur le social comme sur la crise internationale. C’est-à-dire une forme d’association capital/travail dans un rapport consanguin avec le Capital et les institutions européennes. Faut-il le rappeler ? En 1999, l’adhésion de la CGT à la Confédération européenne des syndicats devait transformer cette dernière en organisation de lutte. Deux décennies plus tard, tout se passe comme si la transfusion idéologique s’était opérée dans le sens inverse. Initiative Communiste La CGT paraît traverser une crise existentielle, crise de gouvernance, fossé entre nombre de syndicats, de branches et d’UD, et la confédé CGT. En embuscade, il y a la CES et la CFDT, toutes deux présidées par Laurent Berger, désireuses d’aligner enfin la France sur le paysage syndical allemand et européen dominé par la collaboration des classes. Comment les syndicalistes de lutte peuvent-ils s’emparer offensivement de ces enjeux à l’approche d’un congrès décisif ? Jean-Pierre Page Elle ne paraît pas », elle traverse une crise existentielle qui touche à ses orientations, à sa relation au monde du travail tel qu’il est, et à sa manière de fonctionner. Cela fait beaucoup ! Il devient clair pour un grand nombre d’organisations de la CGT que les choses ne peuvent continuer ainsi sans risques lourds pour le devenir de la CGT elle-même. Le choix est fait par exemple de privilégier des objectifs sociétaux au détriment de la défense intransigeante des revendications d’où cette prédilection pour un syndicalisme rassemblé. La direction de la CGT fait depuis un certain temps le choix de vouloir réformer le syndicalisme par une alliance euro-compatible avec la FSU, Solidaires et des ONG comme Greenpeace, dans le cadre du collectif plus jamais ça, pour un sursaut écologique et social ». C’est une impasse qui conduit à diluer l’identité de la CGT et ce qui a toujours fait sa singularité. Malgré les nombreuses interpellations dont les dirigeants de la CGT font l’objet, ces derniers persévèrent dans cette voie sans issue ! Il en va de ce sujet comme d’autres, ainsi de la stratégie de luttes cela se fait sans aucun débat démocratique, on impose des mots d’ordre déconnectés de tout réel. Ce fût le cas avec le fiasco de l’action décidée par la Confédération le 17 mars. Dans le meilleur des cas, on informe les militants de manière condescendante ! C’est inacceptable ! On vide ainsi la confédéralisation de toute sa signification. On y renonce pour en revenir à un corporatisme désuet qui divise et oppose les organisations de la CGT entre elles. Ce sont là quelques exemples qui démontreraient si il le fallait l’impasse dans laquelle se trouve le syndicalisme en général et celui de la CGT en particulier. Paradoxalement, si cette situation est à hauts risques, il serait préjudiciable de croire qu’elle est sans opportunités. Si par leur esprit d’initiative les organisations de la CGT prennent en compte la montée des mécontentements, de l’exaspération et des exigences sociales comme démocratiques qu’expriment les travailleurs, cela peut constituer un formidable levier en faveur d’une rupture avec les pratiques syndicales anciennes et créer les conditions d’une alternative ouvrant la voie à la construction d’un rapport des forces et à des résultats. Cela implique de mener une lutte de classes avec confiance en sachant que lorsqu’une idée s’empare des masses elle peut devenir une force matérielle ». C’est vrai également dans la CGT. C’est ce à quoi nous assistons avec l’importante déclaration commune et l’Appel à l’action du 31 mars de plusieurs organisations de la CGT comme les fédérations Mines-Energie, Cheminots, Industries Chimiques, Commerce, Affaires Sociales, Services Publics et plusieurs UD comme celles des Bouches-du-Rhône, du Val-de-Marne, du Nord, du Tarn-et-Garonne, de l’Indre, du Cher et de la Marne. Il ne fait pas de doute que ce mouvement va s’élargir et influer sur le prochain congrès confédéral de 2023. C’est une bonne chose ! Il faut encourager partout cette démarche, elle peut contribuer a redonner à la CGT les couleurs rouges qui sont les siennes.
Lesenfants si vous êtes sages, je vous fais la courte échelle On va se poser sur un arc-en-ciel Ha ! Tu aimes la vitesse, bon d’accord petit garçon Rien qu’avec notre musique, on va franchir le
1La mobilisation » de mars et avril 2017 en Guyane a pris la forme d’une fédération des protestations et des revendications guyanaises, portées par des collectifs », à l’échelle de tout le pays, dans toutes les classes sociales et toutes les composantes socioculturelles, sous la bannière de la lutte contre l’insécurité. Les protestations contre la situation où se trouve la Guyane d’aujourd’hui et les revendications qui en découlent sont fondées sur la volonté que soit respecté le principe de l’égalité de tous les citoyens de la République française. 2Il suffit pour s’en convaincre d’observer le discours tenu, en substance, par les porte-parole de ces collectifs qui ont fleuri sur tout le territoire guyanais ; discours repris en chœur par nombre de mobilisés » Nous, les Guyanais, nous vivons dans un département de la France, nous sommes des citoyens français, nous devons disposer des mêmes conditions de vie que les citoyens qui vivent dans l’hexagone. Parfois, on précise nous réclamons ce qui nous est dû ; nous irons jusqu’au bout, car notre lutte est juste et légitime. » La transformation de la colonie en département 3Pour comprendre le long cheminement qui a conduit aux événements de mars/avril 2017, il nous faut rappeler la manière dont la France décide d’abolir l’esclavage en avril 1848 les hommes et les femmes qui avaient le statut juridique d’esclaves deviennent, par le décret du 27 avril de la même année, des citoyens français. 4En Guyane comme à la Martinique et à la Guadeloupe, ceux que l’on appelle alors les hommes de couleur » s’engagent, en leur qualité de citoyens français, dans la lutte en vue de l’obtention de l’assimilation », soit la transformation de la colonie en département de la République française. A noter que durant toute cette période les hommes de couleur » ont procédé à l’exclusion des Amérindiens et des Bushinenge de leur manière de penser l’identité guyanaise. La distinction alors faite entre la vraie population guyanaise » et ceux qui vivent dans les grands bois » est portée par l’idéologie du progrès ». Cette manière de penser sera remise en question, à partir des années 1950, lors des actions politiques de contestation de la départementalisation de la Guyane. La notion de peuple guyanais » sera alors redéfinie en y comprenant, en bonne et due place les Amérindiens et les Bushinenge. La demande est constante depuis les débuts de la IIIe République 1875. Vient conforter cette demande un ensemble d’attitudes et de comportements. Comme le font les hommes de couleur » dans les autres vieilles colonies », ceux de la Guyane donnent des preuves » de leur attachement à la mère patrie », en participant aux guerres de la France 1870-1871, 1914-1918, 1939-1945. Dans leurs familles et à la ville, ils adoptent le mode de vie métropolitain, et admettent les programmes scolaires de la République comme le lieu de la formation par excellence des hommes et des femmes des vieilles colonies ». 5Tous les gouvernements qui se sont succédé, de 1875 à la veille de la Seconde Guerre mondiale, refusent de prendre en compte la demande de départementalisation des vieilles colonies », en évoquant notamment les différences culturelles entre ces colonies et la métropole. Finalement, ce sont les circonstances de la Seconde Guerre mondiale vont conduire à l’acceptation de la demande, par l’adoption de la loi du 19 mars 1946. Une situation économique difficile 6Pour comprendre dans quel esprit est réalisée la départementalisation de la Guyane, il est utile de rappeler le libellé de l’article 1er de la loi du 19 mars 1946. Celui-ci stipule Les colonies de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et de la Guyane française sont érigées en départements français. » C’est donc à ce titre qu’elles sont appelées à connaître un changement social qui les hissera au niveau de développement de la métropole. 7Dans le projet de départementalisation tel que formulé par les décideurs de Cayenne et de Paris, au lendemain de l’adoption de la loi du 19 mars 1946, la Guyane doit en effet connaître un développement à l’image de celui des départements de la France hexagonale services publics et lois sociales assurant des conditions de vie similaires ; plans d’équipement et de modernisation, sur le modèle de la planification française de l’après-guerre, pour la mise en place de réseaux d’eau, d’énergie et de communication. L’ensemble des moyens déployés par l’Etat dans le nouveau département doit assurer le développement d’une production significative, afin de satisfaire les besoins de la population, et d’exporter sur les marchés extérieurs. 8Au cours de la seconde moitié du XXe siècle les plans d’équipement et de modernisation ont ainsi comme objectif principal l’alignement du niveau de vie du nouveau département de la Guyane sur celui de la métropole. Au cours des deux décennies qui suivent la loi de départementalisation 1947-1967, les nouveaux équipements du pays, le recrutement de nombre de fonctionnaires et la redistribution des revenus par le jeu du système de protection sociale transforment radicalement les conditions de vie. A la misère coloniale des classes populaires fait place une société de consommation inimaginable dans le contexte des dernières années de la période coloniale. © Hélène Contout 9En revanche, les mesures d’ordre économique adoptées ne réussissent pas à créer des conditions de production compétitives. Ne peuvent en bénéficier ni les productions de l’époque coloniale sucre, rhum, bananes et production d’or, ni les nouvelles activités production agricole moderne » destinée au marché guyanais, mines de bauxite. La création de la base spatiale de Kourou en 1964 et son développement améliorent le niveau de l’activité économique du département, sans supprimer les déséquilibres qui font de la Guyane un pays dépendant étroitement des revenus de transferts dépenses de fonctionnement et d’équipement de l’Etat, prestations sociales. En comparaison avec le temps des colonies, la Guyane ne produit pratiquement plus sa balance commerciale accuse alors un déficit chronique. Deux positionnements politiques opposés 10A la fin du XXe siècle, la Guyane présente le double aspect d’un pays à haut niveau de vie relatif, sur fond de production peu développée, et de graves inégalités dans l’équipement du territoire le défaut d’équipements sanitaires satisfaisants et l’insuffisance des infrastructures de communication concernent notamment les habitants de Saint-Elie, de Ouanary, du Maroni, de l’Oyapock et de Saül. 11Sur le plan politique, la situation créée donne lieu à deux positionnements diamétralement opposés, mais qui ont pour finalité le même objectif le développement de la production guyanaise. Un premier positionnement politique est le fait de formations politiques qui ne remettent pas en question la souveraineté de la France. Elles sont représentatives de la grande majorité de l’opinion guyanaise, pour qui la solution du développement passe nécessairement par l’accroissement du pouvoir politique local. Ce premier positionnement s’est traduit par l’évolution institutionnelle qui a abouti à la création de la collectivité territoriale de Guyane en 2011, en passant par l’établissement public régional 1974 et la région 1982. Un second positionnement fait de la souveraineté française le principal obstacle au développement de la Guyane. C’est celui des formations nationalistes anticolonialistes, qui dénoncent la dépendance économique de la Guyane. Elles y voient les effets de la domination coloniale qui demeure, pensent-elles, en dépit de l’instauration du département. Hier comme aujourd’hui, l’Etat sommé d’agir 12Si des militants de formations nationalistes anticolonialistes ont pris une part active à la mobilisation de mars/avril 2017, il n’en demeure pas moins vrai que, sans qu’il soit question de sortir du cadre de la République, celle-ci se situe dans la continuité des protestations et des projets qui ont tenté d’extraire la Guyane des grandes difficultés économiques dans lesquelles les réalisations partielles du projet départemental l’ont plongée. 13Sous des formes originales marches » et barrages » pilotés par le collectif Pou Laguiyann dékolé », la mobilisation s’inscrit volontiers dans le mouvement politique séculaire de la revendication du respect de l’égalité entre les citoyens de la métropole et ceux de la Guyane, puisque c’est en leur qualité de citoyens français que les hommes et les femmes de Guyane se sont massivement engagés dans un mouvement d’ensemble, d’ampleur inégalée jusqu’à ce jour, pour l’obtention de conditions de vie conformes au statut de département de la République. 14Mais ces hommes et ces femmes se posent également en Guyanais. C’est à ce double titre qu’ils s’adressent à l’Etat, qui est, en quelque sorte, sommé de prendre ses responsabilités », pour que soit respecté le principe de l’égalité républicaine. 15A première vue, les modes d’action et le discours tenu lors de la mobilisation de mars/avril 2017 sont bien éloignés des suppliques adressées avant-guerre à la mère patrie » pour obtenir la transformation de la colonie en département. De fait, dans les deux cas, le rapport à la France hexagonale est fondamentalement le même dans la situation des hommes de couleur » de la colonie revendiquant sa transformation en département comme dans celle des Guyanais de 2017 réclamant le respect de l’égalité républicaine, il s’agit de l’expression du sentiment qu’il existe un traitement discriminatoire des citoyens de la Guyane. La révélation d’un faire société » 1 Stéphane Hessel, Indignez-vous !, Indigène Editions, 2011. 16La mobilisation des mois de mars et avril 2017 a été sans doute le lieu où s’est exprimé avec le plus d’intensité, depuis 1947, et par l’ensemble de la population, le sentiment d’appartenance au pays Guyane. Elle a répondu en quelque sorte à l’appel de Stéphane Hessel1. 17Cette mobilisation marquera sans doute une étape intéressante de l’évolution de la société guyanaise. Les habitants de la Guyane se sont reconnus, non sans fierté, comme membres d’un groupe humain, où l’on partage les mêmes problèmes, les mêmes souffrances, la même espérance d’un devenir meilleur, fondé sur ce qui les rassemble au-delà de leurs différences culturelles. La mobilisation révèle ce qui était, hier encore, en puissance la capacité de la Guyane à rassembler ses membres pour faire société », pour faire peuple », en faisant largement appel aux moyens d’information que sont les réseaux sociaux. Les Guyanais se sont ainsi révélés à eux-mêmes, dans l’action, lors des marches » à Cayenne le 28 mars et à Kourou le 4 avril, lors de rencontres, d’échanges, de débats, sur tous les lieux de la mobilisation, en particulier sur les barrages », placés dans pratiquement toutes les communes. Durant cette mobilisation, longuement, avec ferveur, avec le sentiment de vivre un moment exceptionnel, on a parlé du pays, de son vaste espace, de son potentiel, de ses productions, mais également de ses problèmes, où dominent ce que l’on voit comme des insuffisances en matière d’équipements, de sécurité des biens et des personnes, de santé et d’éducation. On en a parlé au travers de l’expérience des gens de l’Oyapock, de Saül, du Maroni, de l’Ouest, des Savanes, du Centre et de l’Est. 18Notons que pour la première fois dans l’histoire de la Guyane, les Amérindiens et les Bushinenge ont décidé de se joindre à un mouvement social qui dépassait leurs propres revendications et la manière de voir leur évolution au sein de la société guyanaise. Si le collectif du Lawa » a rassemblé notamment Amérindiens, Bushinenge et Créoles du Maroni-Lawa, à l’appel de l’Organisation des nations autochtones de Guyane Onag et de la Fédération des organisations autochtones de Guyane Foag, les Amérindiens ont néanmoins tenu à marquer leur présence dans la mobilisation en rejoignant la foule participant à la marche du 28 mars, par une manifestation spécifique partie du fort Cépérou. © Hélène Contout Un ajustement avec la Guyane d’aujourd’hui 2 Texte publié le 24 janvier 2017 sur plusieurs sites Internet par Serge Mam Lam Fouck, Isabelle Hida ... 19Observons que l’édifice qui s’est ainsi révélé durant les événements demeure fragile, ses fondations sont encore mal assurées, la fragmentation sociale, c’est-à-dire la constitution de communautés » qui se posent comme telles ne disparaîtra pas comme par enchantement. Il faudra donc poursuivre l’œuvre engagée depuis les années 1980 en vue de la construction d’un ensemble où le sentiment d’appartenance au pays Guyane est mieux partagé, ainsi que nous l’évoquions dans le texte Construire la société guyanaise »2. 3 Voir l’accord de Guyane du 21 avril 2017, protocole Pou Lagwiyann dékolé », décrets, arrêtés, cir ... 20Néanmoins, s’il peut rester de cette remarquable mobilisation, entre autres éléments, de l’énergie à mettre au service de la poursuite des initiatives visant le développement du territoire, ce serait là l’un de ses grands mérites. Car le changement que tous appellent de leurs vœux, en Guyane, comme en France hexagonale, ne viendra pas des mesures actées par le gouvernement3, puisqu’il s’agit, tout compte fait, d’une mise à niveau des équipements et des services publics tels qu’ils avaient été pensés dans le projet de départementalisation. Il s’agit donc d’un ajustement à la situation guyanaise d’aujourd’hui une population plus nombreuse, plus jeune, mieux formée en dépit de graves insuffisances en matière d’éducation, et désormais répartie sur l’ensemble du territoire. 21Le changement viendra essentiellement des hommes et des femmes de Guyane qui devront s’emparer des moyens déployés par l’Etat, avec les adaptations indispensables à l’environnement guyanais, pour disposer d’un tissu d’entreprises bien plus important, afin de parvenir à une production qui ait un poids significatif dans le PIB du pays.
Unzeste de candeur Le bonheur c'est c'qu'il Y'a en nous de meilleur Assaisonner de lumières toutes les nuits Parsemer d'amour tous les chemins de nos vies Épurer nos âmes de ses
Des Récits et des Vies » est plus qu’un jeu, c’est un outil d’expression. Focus sur ce jeu pratique et accessible à tous, testé et approuvé par les thérapeutes et personnels d’ jeu de plateau où vous gagnez uniquement de l’estime de soi et du bien-êtreCrée par Caroline Chavelli, membre de l’association Le Comptoir aux histoires, le jeu Des Récits et des Vies » installe un climat serein pour aider la prise de parole et favoriser l’ jeu est un outil de médiation et d’expression pour les personnes en souffrance ou mal-être. Il repose sur la formulation d’émotion, de pensée ou de souvenir et la mise en valeur des qualités de chacun dans le but d’améliorer l’estime de points forts simplicité de jeu, accessibilité à tous aucun prérequis intellectuel ou moteur, diversité des joueurs, souplesse d’utilisation durée de jeu variable, transport facile. Des avantages qui le rendent opérationnel rapidement lors d’une séance avec un professionnel de santé, dans un établissement scolaire pour développer le vivre ensemble ou en famille pour rétablir les échanges. Des Récits et des Vies » a été testé dans de nombreuses structures Ehpad, Mapad, hôpitaux, associations etc. Vous pouvez consulter en ligne des témoignages et les résultats d’ savoir plus sur le jeuTester le jeu, c’est l’approuvé !Vous souhaitez essayer le jeu ou en savoir plus ? L’Atelier Canopé 81 – Albi, en partenariat avec la MGEN 81, propose en prêt des exemplaires du jeu. Les médiateurs vous conseilleront sur son complément, le mercredi 4 décembre, un après-midi sera dédié au jeu en présence de sa conceptrice Caroline Chavelli, dans le cadre des Ateliers pour l'école inclusive. Au programme, présentation du mécanisme du jeu, retour d’expérience en milieu médical et scolaire et échanges. À partir de 13h30 au collège Jean Jaurès d'Albi, ouvert à et inscription

Ledocumentaire de Xavier Gayan, Rencontres en Guyane, souligne la difficulté à définir ce territoire. Tourné quelques années avant la crise du printemps 2017, il donne la parole à ses

Avec la traduction en créole de la célèbre bande-Dessinée Titeuf Chimen Lavi», aux éditions Caraïbéditions, nous avions décidé de recueillir auprès de jeunes écoliers antillais et de promouvoir dans nos îles, mais également sur l’Hexagone, le créole de cour d’école. Aujourd’hui, c’est le créole des grands» que nous avons choisi de vous présenter à travers ce recueil, le premier du genre, qui se veut regrouper la plupart des mots et des expressions du créole de l’amour. Contrairement à Chimen Lavi», Kòkòlò» n’est cependant pas à mettre en toutes les mains… Bien que très imagées, les expressions qui y figurent n’en sont pas moins très souvent osées… L’ensemble du vocabulaire, des expressions, des proverbes, des citations et des fables relatif à l’Amour a été classé en 16 chapitres. Ce premier ouvrage comprend les huit premiers chapitres Sé moun-la Les acteurs Toutouni À poil Swèf Le désir Poz-dyez koké Les positions Sa yo ka di lè yo ka fè lanmou Ce qui se dit quand on fait l’amour Lenbé Le chagrin d’amour O Lanmou pasé? Et l’amour? Anfinaldikont Sitè», on Planèt-Plézi Epilogue Cythère», une Planète-Plaisr. Chacun de ces huit chapitres est divisé en quatre parties Tipawol ka kouri citations, proverbes ou refrains de chansons populaires Mo nou kay sèvi pou di vocabulaire de référence Mi yo les voici, illustration du vocabulaire Wélélé fable ou conte Le présent ouvrage sera suivi d’un second tome comprenant huit autres chapitres. Entrevue de l'auteur – Hector Poullet, comment vous est venue l’idée de lexique coquin en créole? À vrai dire l’idée était de mon éditeur, je crois qu’elle lui est venue après la sortie de Titeuf en créole. Quand il me l’a proposée je pensais qu’il n’y avait pas matière à faire tout un lexique sur le thème du sexe. C’est seulement quand j’ai commencé à interroger les gens autour de moi que je me suis rendu compte de la richesse du vocabulaire dans ce domaine et de l’intérêt que nous aurions à le dévoiler. – Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à accepter un tel projet? Nos raisons ne sont jamais très claires. Je pense que Florent Charbonnier fait un travail considérable pour la mise en valeur et la mise à jour des cultures et langues créoles et que nous nous devons de l’aider autant que faire se peut. Par ailleurs je dois l’avouer j’aime encore les défis et pour moi-même ce projet était une vraie gageure. – Quels objectifs visent un tel recueil? D’abord sous l’angle de la simple lexicologie ce projet m’a donné l’occasion de faire des enquêtes sur un thème précis et de découvrir qu’un dictionnaire créole tel que nous l’avions jadis conçu ne permettait pas d’épuiser tout le vocabulaire sur un sujet donné. Le premier objectif est donc d’enrichir notre vocabulaire. Sous l’angle de la sociolinguistique, ou de la psycholinguistique, il était plus que temps de nous débarrasser de nos ricanements» qui font croire que la langue créole serait par essence mal élevée», plus vulgaire que toute autre. Il valait mieux écrire ces choses et les mettre au grand jour plutôt que de faire comme nous disons en créole sizé si kaka», s’asseoir sur sa merde, pour la cacher aux gens comme il faut». Le deuxième objectif est donc de l’ordre de la catharsis. – Quels thèmes abordez-vous dans KÒKÒLÒ? Les thèmes se sont imposés après notre questionnement et nos enquêtes autour du sexe en Guadeloupe. Pour citer quelques-uns sexe et violence, sexe, alcool et aphrodisiaques, sexe et sorcellerie, mais également des thèmes plus généraux, vus sous l’angle de la culture créole, comme le libertinage, l’homophobie, les maladies sexuellement transmissibles etc. – Un tel ouvrage aurait-il été possible en Guadeloupe il y a 30 ans? Bien évidemment non, déjà l’idée d’Astérix en créole a fait grincer quelques dents. La sortie de Titeuf créole a fait crier certains au scandale». Et là, je ne sais pas encore quelle sera la réaction des ayatollahs. J’espère que le livre ne sera pas mis à l’Index, ou pire qu’aucune fatwa ne sera prononcée contre moi! – Qu’est-ce qui a changé dans les mentalités des antillais au cours de ces 30 dernières années? Beaucoup de choses. D’abord notre rapport à la langue créole, elle est de moins en moins perçue comme un handicap, mais plus comme un avantage, une richesse. Ensuite il y a notre rapport à l’expression des sentiments, jadis un baiser sur la bouche au cinéma faisait hurler de rires embarrassés, aujourd’hui les jeunes s’embrassent publiquement dans la rue. Sans compter notre rapport au livre, notre rapport à la lecture et la distanciation que nous prenons entre les idées et la réalité. – Quelles différences notoires percevez-vous entre la place du sexe dans nos îles et celle que l’on peut trouver en France ou en Europe? Fondamentalement aucune, l’Amour et le Sexe sont liés sur toute la planète. Les différences sont essentiellement dans l’expression verbale et corporelle. Disons qu’en Guadeloupe nous sommes moins libres que nous semblons l’être. – Les antillais parlent-ils plus souvent du sexe que les continentaux? Et si oui, pourquoi d’après vous? Les Antillais ne sont pas une catégorie homogène, tout dépend des milieux, des circonstances, de la classe d’âge, du contexte. Disons que pour ceux qui en parlent souvent c’est parole en bouche» plus que liberté sexuelle. – Un tel ouvrage peut-il aider à lutter contre les clichés ou les préjugés qui collent à nos îles? Ce livre est surtout à usage interne, il doit nous permettre de rire de nous-mêmes. Ensuite qu’à l’extérieur il puisse changer la vision qu’on pourrait avoir de notre société, c’est évidemment notre souhait. – Après avoir traduit Astérix en créole paru chez Caraïbéditions, BD destinée à des enfants de 7 à 77 ans, pensez-vous que ce recueil de mots coquins s’adresse à un public de tout âge? À ne pas mettre dans toutes les mains, en tout état de cause pas des très jeunes. À faire lire aux parents d’abord. Extraits 2. Mo nou kay sèvi pou di / Vocabulaire de référence A/ Sé nonm-la - Les hommes nonm / boug homme, mec, type jenngason jeune homme vyékò vieil homme nonm-mayé mari nonm lib célibataire nonm-dèwò amant mako-lèlè impuissant, cocu gad-kòkòt gardien de chatte, cocu, celui qui tient la chandelle makonmè homosexuel pinantòch qui a la pine en torche, couille molle pinankriz qui a la pine en crise permanente, puceau nonm koré homme coincé nonm malad a koké obsédé du sexe nonm ki swèf, nonm avya homme qui assoifé, en manque nonm a grenn klè, kokofyolo homme stérile nonm bagé homme au sexe bagué kokè, mèt-pinè baiseur, fornicateur fourè celui qui fourre, baiseur dékalè, dékarè violeur vyé mal véra vieux verat, vicieux B/ Sé fanm-la - Les femmes fanm / Fi femme/fille jennfi jeune fille fanm-mayé épouse fanm an kaz concubine fanm-dèwò maîtresse manman-zanfan mère fanm branhangn femme stérile konboch co-épouse, matlòt Haïti alvèsèz rivale fanm ka fè zanmi, fanm ka kolé zasyèt homosexuelle, lesbienne fanm an soufwans femme en manque fanm ka pwan nonm, fanm ka tiré, ka touné, tounèz, kokèz fornicatrice, baiseuse fanm malad a koké nymphomane kokèz baiseuse malpwòp salope fanm fanngas, zanbèl garce fanm larat blanch Martinique nymphomane fanm fwèt femme frigide fanm a gaz, mòso fanm, gazès bombe sexuelle fanm bondalèz femme callipyge 1. Tipawol ka kouri / Citations, Proverbes, Chansons Si Koko pa ni zépòl, kòkòt pa ni kontè» tipawol Si rien narrête le pénis, le vagin n’a pas de compteur» proverbe Mwen ja toutouni, mwen paré pou li Mwen k’alé kouri toutouni Mwen k’alé dòmi toutouni Mwen ja rimaké lavi ka vin touni Tout fanm ka maché toutouni chanté Je suis déjà à poil, je suis prêt pour elle Je vais courir à poil Je vais dormir à poil J’ai déjà remarqué que la vie devient nue Toutes les femmes marchent dénudées chanson I long k’on mayis! A pa on mayis!» chanté Il est long comme un épi de maïs Mais ce n’est pas un épi de maïs!» chanson I ka ouvè k’on paloud A pa on paloud I ni kim k’on paloud A pa on paloud chanté Elle s’ouvre comme une palourde Mais ce n’est pas une palourde Elle est humide comme une palourde Mais ce n’est pas une palourde chanson 2. Mo nou kay sèvi pou di / Vocabulaire de référence Zyé klendenden yeux-luciole des yeux qui brillent de désir Zyé mouran oeil de velours Bouch agoulou bouche goulue, bouche gourmande, vorace Anbabra aisselles Tété doubout poitrine provocante Boutatété téton, mamelon Koulè tété-nègrès de la couleur sombre de l’aréole des seins de négresse Lantoun boutatété aréole Tété-manmé nichons Bèl bonda beau cul bonda ka woulé cul qui se déhanche Anba-do chute des reins Rèldo colonne vertébrale Bol-tété galbe des seins Kyou derrière, cul Tab a haché table-hachoir, motte, mont de Vénus 4. Wélélé / Fable Misyé Kalmò èvè on bèl Zanbèl Té ni on jenn vyékò fonksyonnè asi lilèt Senmarten té ka pwan-y pou on bòkò. Boug-la pa té sitèlman vyé mé dépi kèk tan lòlòj a-y pa té ka makyé ni midi, ni twazè. Pou di la franchiz-vérité lòlòj a nòstòm té adan on sizè é dimi toulongalé. Misyé Kalmò té abo manjé vyann boukèt pwan té bwa bandé èvè pin a karèt bwè siwo pat-a-chouval pwan ben démaré hak pa té ka fè hak mòtòyò a monkonpè té antòch plimové pasé koulèv anba wòch ! L’impuissant et la fille de joie Il était une fois, un presque vieillard fonctionnaire sur l’île de Saint-Martin qui se prenait pour un sacré gaillard. L’homme n’était point si vieux, mais depuis peu sa pendule n’indiquait plus ni midi ni trois heures. En fait, pour parler vrai, la pendule de notre bonhomme n’indiquait plus que six heures et demie en permanence. L’impuissant avait beau manger de la viande d’âne, boire du thé de bois bandé avec de la pine de tortue-caret, boire du sirop de patte de cheval, prendre des bains de désenvoûtement rien n’y faisait. La verge du compère était bien plus amorphe qu’une couleuvre lovée sous une roche Caraïbéditions a souhaité créer un nouvel espace d’expression créole et plus largement domien». Elle publie des ouvrages qui ont tous un lien direct ou indirect avec les Antilles-Guyane et La Réunion, que ce soit grâce à la langue les créoles, grâce aux auteurs originaires ou vivant dans les DOM ou grâce aux histoires qui se déroulent dans les îles. Elle a été la première maison d’édition à publier dès 2008, des BD célèbres en créole antillais et réunionnais. Après la publication d’Astérix», de Titeuf», de Tintin» et de la série Les profs» en créole, Caraïbéditions a souhaité publier ses propres séries BD en français. C’est ainsi qu’est né le premier manga des Antilles, Les îles du vent». D’autres BD ont vu le jour une série sur l’histoire de l’esclavage Bulambemba, mémoire de l’esclavage» BD parrainée par l’UNESCO, une série abordant les contes antillais sous forme de BD avec son héros Petit-Jacques» et une série historique sur le chevalier Saint-Georges, La légion Saint-Georges». Courant 2011, deux BD dont l’histoire se passe en Guyane sortiront en librairie, Lavi Moon» et Aux îles, point de Salut». Une nouvelle série manga voit également le jour en 2011 avec Waldo Papaye», tout comme une série BD-Illustrations intitulée Femme Noire d’Afrique, d’Amérique et des Antilles». Caraïbéditions a publié un livre de contes illustrés Doudoudrillon et autres contes à la saveur créole». À cet ouvrage, ont contribué, à l’écriture et à l’illustration, plus de 500 élèves de 25 écoles de Pointe-à-Pitre. Le Petit Prince» de Saint-Exupéry en quatre créoles est également au catalogue de Caraïbéditions. Le premier guide du créole coquin créole/français, Kòkòlò», écrit par Hector Poullet, sort en librairie en 2011 2 tomes. Dans un tout autre genre littéraire, Caraïbéditions republie des ouvrages d’auteurs caribéens célèbres que l’on ne trouve plus en librairie. Cette collection qui contient déjà deux ouvrages de Raphaël Confiant Kod Yanm» et Le gouverneur des dés» et une pièce de théâtre d’Aimé Césaire, Trajédi Rwa Kristof», va se voir enrichie de nouveaux titres en 2011. Caraïbéditions possède également une collection polar. Raphaël Confiant y a publié son premier roman policier Citoyens au-dessus de tout soupçon» et son second polar Du Rififi chez les fils de la veuve» sortira fin 2011 en même temps qu’un polar d’Ernest Pépin, La Désirade noire». Les aventures du gendarme Ange Simeoni, de Martinique d’Olivier Arrighi, sont également au catalogue avec deux titres Chacun son Tour» et Pasé on bel Nwel, Lt Simeoni». Depuis 2011, une collection universitaire est également au catalogue de Caraïbéditions. Elle se veut présenter des ouvrages écrits par des professeurs et universitaires de l’UAG. Le lectorat de Caraïbéditions est tant à l’intérieur des frontières des Antilles et de La Réunion, qu’à l’extérieur de celles-ci. Viré monté
possiblede rencontrer quelques Grajé au caractère joyeux. Synthèse de la séquence : Quelque soit le genre musical (grajé, kasékò, etc.), nous pouvons remarquer que les rythmes de la musique traditionnelle de la Guyane (joués avec plusieurs tambours) sont très important (ils sont la base de la musique). Il existe différents tambours
Place des Palmistes en plein centre de Cayenne. Nora Stephenson, 70 ans, porte une belle robe aux couleurs de la Guyane, vert, rouge, jaune, mais aucun bijou en or. Cette militante de longue date participera à la fête, samedi soir sur cette place, pour "l’enterrement de la Montagne d’or", mais elle reste méfiante "C’était une bataille de longue haleine, dit-elle avec le sourire, mais pour nous ce n’est pas une victoire à 100%." Car cette militante, membre du collectif "Or de question", se demande si d’autres projets ne risquent pas de naître de cet abandon. Élie et Nora Stephenson militent depuis près de 20 ans contre les mines en Guyane. Ils organisent une fête samedi place des palmistes pour l'enterrement de la Montagne d'Or. D’ailleurs, comme elle, le collectif refuse en bloc toute activité d’extraction aurifère. Et leur porte-parole Claire Albanesi grince déjà des dents quand elle voit que des permis d’exploration ont été demandés sur plus de 360 000 hectares de forêt. Mais cet abandon du projet "Montagne d’or" est en même temps une grande déception pour certains élu,s comme le député de Saint-Laurent-du-Maroni, Lénaïck Adam, ou le sénateur Georges Patient, tous deux pourtant étiquetés La République en marche. Pour ce dernier, qui aurait voulu boycotter la visite du ministre François de Rugy s’il était venu, "l’urgence en Guyane est économique et sociale, elle n’est pas écologique". Et la colère est également très forte dans la voix de la présidente du Medef de Guyane, Thara Govindin, qui accuse le gouvernement d’avoir accompli un geste surtout électoraliste. "Ce projet aurait permis d’attirer des investisseurs et de créer des emplois, 750, précisément, regrette-t-elle. N_ous, on est maintenu dans un état comateux"_. "Les retombées financières de cette mine auraient surtout fini dans les poches des multinationales, elles n’auraient pas permis de développer le territoire", s’insurge pour sa part Laurent Kelle, responsable du WWF en Guyane. Pour lui, "il n’y a rien à regretter, au contraire, et l’enjeu désormais est davantage de lutter contre l’orpaillage illégal". Direction Cacao au nord de Cayenne Ici, l’opération "Harpie" a permis de démanteler un camp de 500 orpailleurs illégaux en provenance du Brésil. La forêt est dévastée, les militaires crapahutent sur cette colline boueuse et accidentée pour surveiller le site nuit et jour. À Cacao en Guyane les militaires ont démantelé un site d'orpaillage illégal. Le lieutenant Augustin surveille le site la forêt est dévastée. Juin 2019. Ces hommes n’ont pas assez de moyens pour vraiment freiner cette ruée vers l’or. L’appât du gain est trop fort, et la forêt impossible à surveiller totalement, alors faut-il autoriser quelques projets d’extraction d’or légaux pour enrayer cette activité illicite ? "Pas du tout", répond Marie Fleury, du muséum d’histoire naturelle de Cayenne et du collectif "Or de question" "Les orpailleurs illégaux s’installent partout où il y a des mines légales pour ramasser les miettes justement." Pourtant, certains militaires estiment que ce serait une solution. La forêt dévastée par orpaillage illégal à Cacao, à 70 km de Cayenne Pour Damien Ripert, Chef de l’état-major de lutte contre l’orpaillage illégal, il faudrait autoriser quelques projets d’orpaillage légal pour lutter contre l’activité illicite. D’ailleurs, une société privée vient d’obtenir une autorisation d’exploration sur cette montagne Chawari, à Cacao. Le débat fait rage ici en Guyane, mais pour le gouvernement il n’est pas non plus question de se priver de cette manne. La "Montagne d’or" est enterrée mais la page de l’or elle n’est pas tournée, loin de là. Les opposants à l’extraction minière savent que leur combat n’est pas prêt de s’arrêter.

Etdevant nous, la jungle en un point s'écartait, Les cigales s'étaient tues. La faune disparue. Le temps suspendu. Et soudain l'étincelle jaillit ! Des boosters sortit un incendie, Un feu qu'un déluge transforma, En une vapeur qui partout s'écrasa, Les carnots semblables aux enfers, Crachants les flammes de Lucifer, Projetants partout sur la forêt, Une lumière ocre, un souffle

De toutes les couleurs Du vert si tu préfères Pour aller dans ta vie quand ta vie désespère Pour t'enfuir loin du bruit quand le bruit exagère Et qu'il met un champ d'ombre au bout de ton soleil Quand les parfums jaloux de ton odeur profonde S'arrangent pour lancer leurs signaux à la ronde Et dire que les bois vertueux de l'automne La suite des paroles ci-dessous Sont priés de descendre et de faire l'aumône De leur chagrin mis en pilule et en sommeil De toutes les couleurs Du bleu dans les discours Et dans les super ciels qu'on voit du fond des cours Avec des yeux super et quand on voit l' Amour Lisser ses ailes d'ange et plier sous l' orage Quand les gens dérangés par la moisson du rêve S'inquiètent de savoir comment les idées lèvent Et comment l'on pourrait peut-être leur couper Les ailes et la vertu dans le bleu de l'été Quand naissent les idées avec la fleur de l'âge De toutes les couleurs Du jaune à l'étalage Et dans la déraison quand Vincent la partage Quand la vitrine du malheur tourne la page Comme tournent les sols devant la Vérité Du jaune dans le vent quand le pollen peluche A l'heure exacte et fait danser le rock aux ruches La suite des paroles ci-dessous Quand une abeille a mis son quartz à l'heure-miel Quand le festin malin semble venir du ciel Pour rire jaune enfin dans le supermarché De toutes les couleurs Du rouge où que tu ailles Le rouge de l'Amour quand l'Amour s'encanaille Au bord de la folie dans la soie ou la paille Quand il ne reste d'un instant que l'éternel Quand grimpe dans ton ventre une bête superbe La bave aux dents et le reste comme une gerbe Et qui s'épanouit comme de l'Autre monde A raconter plus tard l'éternelle seconde Qui rien finit jamais de couler dans le ciel De toutes les couleurs Du noir comme un habit Du noir pour ton amour du noir pour tes amis Avec un peu de rêve au bout en noir aussi Et puis teindre du rouge au noir les thermidors Quand Dieu boira le coup avec tous tes copains Quand les Maîtres n'auront plus qu'un bout de sapin Quand ils auront appris à se tenir debout Avant de se coucher pour tirer quelques coups Et sans doute les quat' cents coups avec la mort Les internautes qui ont aimé "De Toutes Les Couleurs" aiment aussi
8À chaque révision de la pensée géographique, en particulier aux XVI e et XIX e siècles, en liaison avec les grandes phases de colonisation, la destruction de la Guyane semble avoir été un geste fondateur de la nouvelle pensée. La Guyane, issue de la séparation d’un élément du Paradis de Colomb, est ainsi successivement recoupée en deux, puis en cinq selon les « lignes de
Écouter surAcheter l'album Soutenez le projet SansRefrain en achetant l'album sur Amazon ou FnacScor NovyToutes Les CouleursDésolé, les paroles ne sont pas encore album1. Introduction2. Dans Un Autre Monde3. Upsilon4. Dix5. Supreme6. Inoubliable7. Toutes Les Couleurs8. Plus+9. ZAÏRE10. Zéyo11. Les Miens12. Cashout13. Oses!14. Leben15. Ma ROD16. Refaire Le MondeCréditsÉcrit parProducteurDu même artisteSansRefrainLe site de référence du rap et critiquez plus de 10000 albums, consultez les ventes, l’agenda des sorties, producteurs, labels, soutenez des artistes émergents parmi plus de 3000 artistes… Rejoignez notre communauté !
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